Un nouvel atelier fruits et miel pour sauver les vergers
L’atelier jus de pomme pour préserver les vergers
La Commune est entourée d’une ceinture de vergers, vestige d’une période de la polyculture qui a précédée l’actuelle spécialisation céréalière des exploitations agricoles. L’objectif de l’atelier est de relancer la production familiale de jus de pomme et de miel pour motiver les propriétaires à garder et à entretenir leurs arbres fruitiers. Le maintien de ces écosystèmes répond à des motivations paysagères (transition entre l’espace bâti et l’espace agricole) et naturalistes (protection des espèces inféodées aux vergers comme la chouette chevêche qui avait disparu depuis 40 ans).
La gestion de l’atelier par deux associations permet bien entendu également d’atteindre des objectifs éducatifs et sociaux en renforçant le vivre-ensemble.
En 1992, le remembrement tant redouté par les naturalistes s’annonce. Les vergers souvent à l’état d’abandon risquent de disparaître. La proposition de lancer un atelier de pressage est faite à la Commune. En 1993, un premier atelier est installé dans une ancienne grange acquise par la commune.
Il a eu tellement de succès qu’il devenait trop petit pour faire face à la demande croissante.
Un dynamisme associatif soutenu par la commune et ses partenaires
En 2009, le projet de nouvel atelier prend forme. Il est construit en 2014 dans le prolongement des ateliers techniques communaux dans la zone d’activité. D’une surface de 200 m², il est partagé en un atelier de pressage et une miellerie. Le toit est entièrement recouvert de cellules photovoltaïques. Pour le pressage, chaque automne pendant deux mois, une cinquantaine de bénévoles se relaient pour transformer les pommes en jus. Des centaines de familles produisent ainsi leur boisson quotidienne. Chaque année, en moyenne 70000 litres sont pressés.
La saison apicole est plus étalée. La miellerie permet la mutualisation du matériel d’extraction de miel et de moulage de la cire.
La surface occupée par les vergers est aujourd’hui d’environ 50 ha. Elle participe au maillage de la trame verte.
Depuis 2015, grâce aux observateurs de la LPO, la nidification de la chouette chevêche a été observée. Elle avait disparu depuis 40 ans. Dans le PLU, des zones de verger sont créées.
Cet atelier a été une des clefs du succès dans l’obtention du titre de Capitale Française de la Biodiversité. Il s’inscrit également dans une dynamique de partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) qui accompagne la commune sur l’ensemble de sa démarche mais aussi avec le Conservatoire des Sites Alsaciens qui gère un verger haute tige traditionnel à proximité de la Zone Artisanale des Saules où se trouve le nouvel atelier.
Un panneau sur les vergers (Mangez des pommes) peut être découvert si vous empruntez les Chemins de la Transition.
| Investissements | Financements | % | |
|---|---|---|---|
| Maîtrise d'oeuvre et travaux | 221 000€ | ||
| Commune de Muttersholtz | 42 500€ | 19% | |
| Union Européenne | 65 000€ | 29% | |
| Département du Bas-Rhin | 40 500€ | 18% | |
| Association des arboriculteurs | 52 000€ | 24% | |
| Association des apiculteurs | 21 000€ | 10% | |
| TOTAL | 221 000€ | 221 000€ |
